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LOFI - Reportage Made Festival

Retour du Made Festival : la fête aux 4 coins de Rennes
Pour cette édition, le Made Festival a réuni des milliers de festivaliers du 23 au 26 mai aux quatre coins de Rennes pour 4 jours de fête. 10 lieux investis, une cinquantaine d’artistes, le Made Festival était une nouvelle fois un rendez-vous à ne pas manquer.

Le festival s’est imposé comme un véritable must-have en réunissant toutes les générations. 10, 20, 30, 40 ans, tout le monde y trouvait son compte.

Dès le jeudi, les rennais s’étaient réunis dans les différents bars partenaires de l’événement. La musique électronique résonnait aussi bien dans des lieux habitués de cette scène tels que Le Chantier, le Barexpo, la Contrescarpe que par des lieux moins convoités comme Le Hangar. A travers les différents lieux, nous pouvions retrouver en programmation des artistes de collectifs bretons tels que le « Comme ça», « Brume», « Percept», « ÖND» et beaucoup d’autres.

Le vendredi, rebelote ! C’était au tour du « Café Des Champs Libres », du « Coin Mousse » ou encore du « Café Méliès » de recevoir fièrement les festivaliers avant la grande messe du vendredi au 1988 Live Club. De minuit à 6h, des figures de la house et de la techno se partageaient les platines en compagnie des 2 programmateurs du Made Festival : T.O.M & Jabba 2.3. Une première soirée hypnotique, mélodique, cosmique avec Roman Flügel, La Fraicheur, Aleksi Perälä ou encore Benjamin Damage. Après cette folle nuit sold-out, le prochain check-point du festival se trouvait au Parc des Gayeulles de Rennes.
Une dizaine d’artistes pour un open-air radieux au parc des gayeulles
De 14h à 20h s’étaient retrouvés des milliers de festivaliers au Parc des Gayeulles pour voir une dizaine d’artistes en dansant, se reposant de la veille, prenant l’apéritif. Deux scènes : Le Red Bull Boom Bus où jouaient des collectifs locaux et la deuxième où jouaient des artistes internationaux. On pouvait y voir Detroit Swindle (représenté seulement par Maarten Smeets), Pasteur Charles de « Qui Embrouille Qui », Brawther et Crossing Knowledge vainqueur du tremplin.
Une programmation majoritairement house pour une ambiance chill. C’était un avant-goût parfait de ce qui allait se passer le soir. Malgré quelques défauts d’organisation : trop de monde au cashless, une heure d’attente pour une bière à 19h, les participants y trouvaient leur compte. Un open-air regroupant des lycéens, des étudiants, des jeunes actifs mais pas que. Nous avons pu échanger avec Philippe venu en famille, approchant de la quarantaine, arborant fièrement son t-shirt des Ramones. Il a été très à l’écoute de nos questions et très ouvert. On a pu connaître ses attentes sur le Made Festival et particulièrement l’open-air.

Philippe Houédé, festivalier :

Chez les Houédé nous sommes passionnés de musique. Mes oncles et tantes sont précurseurs du mouvement beatnik (mouvement hippie). Pour ma part, j’écoute beaucoup de rock et je sors beaucoup dans les salles de concert rennaises. Je connais bien la scène rock locale. Antipode, Mondo Bizarro, salle de la cité à l’époque, je vais partout. J’aime également me rendre à des concerts comme celui d’Iggy Pop par exemple. Nous n’avons pas la télévision, nous écoutons donc beaucoup de musique. Nous sommes adeptes des disques (The Doors, Rolling Stones) et des radios indépendantes rennaises (FIP, Canal B). Nos enfants baignent continuellement dans la musique, tant qu’ils en écoutent, peu importe le genre, ça me va. J’ai étudié un peu la prog avant de venir en famille, c’est sympa et surtout, c’est un événement familial. La proximité au son est à gérer, pour cela nous avons opté pour des bouchons d’oreilles.

Une fois la journée passée, nous sommes retournés vers le centre de Rennes grâce à des navettes mises à disposition. L’occasion de se confronter à l’ambiance festivalière et bon-enfant « c’est à l’avant, qu’on gueule qu’on gueule ».
Trois scènes, deux halls et une bonne ambiance

L’année dernière, la scène techno se trouvait dans le hall 9 du parc des expositions. Dehors, un chapiteau abritant la scène house. Cette fois, le Made Festival a opté pour deux halls pour les scènes house et techno tandis que le Red Bull Boom Bus était dehors. Une scène au cadre différent, plus convivial et plus intimiste, la proximité est quelque chose de convoité. Pour une pause idéale, l’équipe a porté une importance au repos. De nombreux endroits étaient disponibles comme les gradins, un espace avec des sièges et un stand prévention. Une soirée convoitée aussi bien par des vingtenaires que des trentenaires ou des quarantenaires comme Lucie et ses amis. Nous avons échangé avec elle pour connaître ses attentes du festival.
Rencontre avec Lucie, festivalière :

J’écoute de la musique depuis toujours et j’écoute de tout. J’ai écouté du hip-hop, du reggae, du dub par le passé (High Tone) et maintenant de la techno. Depuis mes 17 ans, je sors beaucoup que ce soit en festival, club ou concert. Les Vieilles Charrues, Papillons de Nuit, Festival du Roi Arthur, Art Rock… on a fait pas mal de festivals dans le coin. Maintenant que je suis avec mon conjoint, je m’intéresse davantage à la musique électronique. Ensemble, on a fait Astropolis, le Made festival, des soirées au Warehouse et au Festival Panoramas. Dans ce genre de festival on se laisse transporter par le son et les festivaliers le rendent bien. On écoute beaucoup de musique électronique à la maison, nos enfants savent reconnaître un morceau de Paul Kalkbrenner ou encore des Daft Punk, même si l’aîné écoute plutôt du PSY ou du LMFAO.

Nos coups de cœur :

Paulette Sauvage :

Deuxième tremplin du Made Festival, elle a inauguré le hall principal par sa techno groovy, colorée et mélodieuse. Une sélection musicale idéale pour une ouverture de festivals comblant les premiers arrivés.

Breakbot et Irfane :

Breakbot, fervent défenseur des festivals bretons a fait l’honneur de revenir sur Rennes en compagnie d’Irfane pour leur première invitation ici. Un set captivant du début à la fin, ils nous ont fait danser sur une sélection plutôt atypique. Un peu de pop avec « It’s My Life » de Talk Talk, « One More Time » des Daft Punk, ils nous ont montré que les genres n’avaient pas d’importance pour faire danser la foule.

Pan-Pot :

C’est à 1h que le hall principal s’est transformé en sanctuaire techno pour l’arrivée de Pan-Pot, malheureusement représenté que par un seul membre. Banger sur banger, il s’est déchaîné en proposant un set « tech-house » efficace mais un peu répétitif. Néanmoins, la foule était présente pour le voir jouer.
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